Plus que jamais "business-friendly", cet État d’Afrique de l’Ouest est devenu l’une des destinations les plus prisées par les investisseurs internationaux sur l’ensemble du continent, même si certains aspects du climat des affaires doivent être encore améliorés. C’est en tout cas ce qu’ont tenté de démontrer plusieurs décideurs publics de premier plan, chefs d'entreprise et cadres dirigeants, ainsi que des experts et spécialistes de tous horizons, lors du colloque économique international sur la Côte d'Ivoire qui s’est tenu le 12 Juillet dernier au Palais du Luxembourg, siège du Sénat français — dans la Salle Clemenceau — en partenariat avec l’agence Business France. Le webzine CEO Afrique, tout en relatant les grandes lignes des échanges réalisés lors de cette rencontre, met en lumière les points forts de la Côte d’Ivoire et nuance les faiblesses structurelles et autres points de vulnérabilités généralement pointés du doigt par les milieux d’affaires étrangers.
Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire
Les statistiques de la Côte d’Ivoire suscitent un enthousiasme certain, confirmant l’intérêt et l’engouement des milieux d’affaires pour cet État d’Afrique de l’Ouest et les retombées positives de ceux-ci sur la croissance économique. Pour se convaincre du bien-fondé de ce pays comme terre d’accueil des implantations étrangères, il suffit de scruter les données publiées par la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement) en matière d’investissements directs étrangers (IDE). La Côte d'Ivoire a été classée sixième dans la liste des destinations favorites des groupes transnationaux dans la zone UEMOA, avec des IDE de 1,382 milliard de dollars américains réalisés en 2021, juste derrière le Sénégal (2,232 milliards USD). À noter, par ailleurs, qu’elle a quintuplé son stock d’investissements directs étrangers (IDE) en vingt-un ans, passant de 2,483 milliards USD en 2000 à 12,8 milliards USD en 2021, soit un montant représentant 30% du stock total d’IDE dans la zone UEMOA.
C’est la France qui constitue le premier pourvoyeur d’investissements directs étrangers. Présentes de longue date, les entreprises tricolores sont constituées en partie des fleurons de l’économie hexagonale, tels que Bouygues Travaux publics, l’opérateur télécoms Orange Vinci Energies, groupe hôtelier Accor, la banque Société générale ou l’enseigne de distribution Leader Price, pour ne citer que quelques exemples.
« [ ... ] Deuxième client et deuxième fournisseur de la France en Afrique subsaharienne, la Côte d'Ivoire est un pays central de notre stratégie économique internationale. Nos entreprises ne s'y sont d'ailleurs pas trompées. Plus de six cent d'entre, elles dont près de deux cent cinquante filiales, ont fait le choix de s'y implanter, d'y investir, d'y créer de la valeur et de l'emploi localement. Partout sur le terrain, j'ai senti une forte aspiration des acteurs économiques à renforcer encore les liens qui unissent nos deux pays [ ... ] » se réjouit Franck Riester, ancien ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du commerce extérieur et de l'attractivité, et actuel ministre chargé des Relations avec le Parlement.