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Congo-Brazzaville : Opération séduction pour attirer des investisseurs internationaux

Dernière mise à jour : 14 oct.


Le premier ministre de la République du Congo, Anatole Collinet Makosso, et plusieurs membres de son gouvernement étaient réunis le 26 Août dernier au siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la région Paris - Île-de-France (CCI Paris Île-de-France) pour promouvoir l'attractivité économique de leur pays. Le webzine CEO Afrique, qui a assisté à la conférence, vous relate les moments forts de cet événement.


Pointe-Noire, capitale économique du Congo



« [ ... ] Nous sommes liés à la France par l’importance de ses investissements directs en République du Congo, qui ont non seulement gardé leur niveau, mais qui ont aussi le potentiel de se développer davantage. En reconnaissance de cela, nous avons choisi de venir ici à Paris pour nous adresser aux chefs d’entreprise, de telle sorte que le partage des bonnes pratiques, la coopération internationale et le développement des affaires puissent s’intensifier ».


Par ces mots dans le chapitre introductif de son discours, le chef du gouvernement congolais, Anatole Collinet Makosso, accompagné d’un bon nombre de ses ministres (ministre des zones économiques spéciales et de la diversification économique, ministre de la coopération internationale et de la promotion du partenariat public/privé, ministre du développement industriel et de la promotion du secteur privé etc ..), a tenu à transmettre un message clair devant son auditoire, dans l’enceinte de la CCI Paris Île-de-France : relancer l’économie nationale, dynamiser l'implantation d'entreprises étrangères, acquérir une bonne réputation auprès des investisseurs internationaux etc ...


Lors d’un récent webinaire organisé par le Comité d'Echanges Afrique-France (CEAF), des représentants du syndicat patronal UNICONGO (Union patronale et interprofessionnelle du Congo) et des Conseillers du commerce extérieur (CCEF) avaient lancé un cri d’alarme : Le Congo-Brazzaville perd de plus en plus en attractivité et peine à séduire les états-majors des multinationales. Le poids des prélèvements fiscaux, le "harcèlement" administratif dont les PME issus du secteur formel, ainsi que le coûts exorbitants et les longs délais de création d’une entreprise, figurent parmi les facteurs explicatifs de ce désamour avec les investisseurs étrangers.


 
 

Au premier abord, ce constat alarmiste ne semble pas, curieusement, être confirmé par les chiffres bruts. Selon le Rapport 2021 sur l'investissement dans le monde de la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), la République du Congo est l’un des très rares pays en Afrique à connaître une augmentation de ses Investissements Directs Étrangers (IDE) en 2020, soit une progression de 19 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 4,0 milliards de dollars, se permettant même d’être devant des pays sur le continent qui ont pourtant les faveurs des différents classements "Doing Business" établis par la Banque Mondiale, comme le Nigeria ( 2,4 milliards de dollars d’IDE), l’Éthiopie (2,4 milliards de dollars d’IDE) ou le Sénégal (1,5 milliard de dollars d’IDE).


Du point de vue des échanges bilatéraux entre la France et cet État d’Afrique centrale, Didier Kling, président de la CCI Paris Île-de-France, confirme cette tendance :


« [ ... ] En dépit de la crise sanitaire et du cours du pétrole qui ont eu des incidences sur l’économie mondiale, je suis heureusement surpris de voir que les investissements français au Congo se sont maintenus. C’est aujourd’hui un peu plus de 200 entreprises qui sont présentes dans ce pays [ ... ]. Nous entretenons déjà des relations de grande proximité avec notamment la CCIAM (Chambre de Commerce, d'Industrie, d'Agriculture et des Métiers) de Pointe-Noire, dirigée par Didier Mavouenzela, de manière à accentuer l’effort de nos relations d’affaires ».


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