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Congo-Brazzaville : une économie en panne, mais un marché aux potentialités multiples

Dernière mise à jour : 14 oct.


Cela fait bien longtemps que le Congo-Brazzaville ne parvient pas à faire face aux défaillances structurelles de son économie, du fait d’une conjoncture internationale fragile, des maux qui rongent la gouvernance économique au niveau interne et, plus récemment, du contexte de crise sanitaire à l’échelle planétaire.

Dans ces conditions, comment le pays peut-il réellement instaurer en son sein un climat propice aux affaires et aux investissements ? Le débat a été lancé lors d’un webinaire intitulé "Congo Brazzaville : Point d'actualité et opportunités d'affaires / d'investissements", organisé le 30 Juin dernier par le Comité d'Échanges Afrique-France (CEAF) — créé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la région Paris-Île-de-France (CCI Paris Ile-de-France) — , auquel ont participé Thierry Blin (Conseiller économique à l'Ambassade de France au Congo), Alexandre Planelles (Secrétaire général exécutif chez UNICONGO), Christophe Pujalte (vice-président du Conseil d'Administration d’UNICONGO, directeur régional pour le Congo & la RDC chez Bolloré Transport & Logistics, président du Comité CCEF au Congo) et Yvon Gatsono (Directeur des opérations au cabinet de conseil Valauris Consulting) ; modéré par Zoubir Rabia (Chef de projets internationaux, CCI Paris Paris Île-de-France)

Le webzine CEO Afrique, qui a visionné cette e-conférence, a mis en exergue les causes des dysfonctionnements systémiques qui caractérisent l'économie congolaise et a analysé comment exploiter pleinement les possibilités offertes par ce pays d’Afrique centrale en matière d’investissements et de création d’entreprises, sur la base des témoignages des intervenants.



L’économie congolaise est littéralement en train de dépérir et tous les indicateurs sont dans le rouge, et ce depuis bien avant l’apparition de la pandémie de COVID-19 : des exportations qui ont baissé de 46% en 2019 par rapport à l’année précédente (source : Direction générale du Trésor français), une diminution constante de la richesse économique produite, un chômage élevé et persistant etc ...


« La crise sanitaire de la COVID a entraîné le Congo dans une spirale de décroissance, je dirais même dans une sévère récession en 2020, puisque le PIB s’est contracté de plus de 8% » observe Thierry Blin, conseiller économique à l'Ambassade de France au Congo, s’appuyant sur les données du Fonds Monétaire International.


L’explication a priori la plus pertinente, qui est avancée, repose sur le fait que l’économie congolaise, tributaire du pétrole, est massivement orientée vers les exportations et, de ce fait, très dépendante du contexte économique international.


« Malheureusement, les autorités congolaises n’ont pas la connaissance du business autre que celui du pétrole. Les revenus du brut, jusqu’en 2015, ont suffi à alimenter la totalité du budget congolais. A partir de là, tout s’est effondré et il a fallu aller chercher des recettes autrement » déplore Christophe Pujalte, vice-président du Conseil d'Administration d’UNICONGO et directeur Régional pour le Congo chez Bolloré Transport & Logistics.


 
 

La deuxième partie de l’explication se trouve dans la dette abyssale à laquelle le Congo n’arrive plus à faire face. Déjà à maintes reprises inquiètes de l’état des finances publiques, les hautes instances gouvernementales, par la voie de son nouveau premier ministre Anatole Collinet Makosso, a alerté sur le fait que l’endettement total a gonflé à près de 10 milliards d’euro, soit 98 % du PIB, fin Décembre 2020.

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