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La République Démocratique du Congo, prochain géant économique sur le continent africain ?

Dernière mise à jour : 15 oct.


Cet État d’Afrique Centrale dispose d’atouts importants pour devenir bientôt l’un des principaux acteurs économiques dans cette partie du monde. Si le potentiel de croissance est extrêmement élevé, l’environnement des affaires a cependant besoin d'être amélioré davantage. "Investir en République Démocratique du Congo" : Tel a été l’intitulé de la rencontre d’affaires qui s'est déroulée le 25 Novembre dernier au siège de la Fédération Nationale des Travaux publics (FNTP) à Paris, organisée conjointement par le CIAN (Conseil français des investisseurs en Afrique) et l’ANAPI (Agence Nationale pour la Promotion des Investissements), en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie de la région Paris Île-de-France et les cabinets Sud Axe Partners et Relecom Partners. Un événement auquel le webzine CEO Afrique était présent.


Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo


La République Démocratique du Congo séduit de plus en plus. Pendant longtemps, elle a eu ses tragédies, ses espoirs déçus, ses scandales nationaux, ses guerres, ses conflits intérieurs etc ... La situation sécuritaire actuelle à l’Est du pays aurait pu également développer chez les investisseurs les plus téméraires des répulsions extrêmes ; mais c’est plutôt un effet boomerang qui semble se produire. Il va sans dire que cet État d’Afrique centrale souffre encore d’une image africaine stéréotypée et demeure pénalisé par le conservatisme d’un bon nombre d’investisseurs étrangers. L'analyse de leurs décisions montre qu’ils ont davantage une prédilection pour des pays comme l’Afrique du Sud, l’Égypte ou le Nigeria.


Pour renverser la situation, Anthony Nkinzo Kamole, directeur général de l'Agence Nationale pour la Promotion des investissements (ANAPI) met un point d’honneur à faire connaître la RDC sous un prisme différent et n’a pas manqué de réagir sur les actualités du moment, par rapport aux éventuelles réticences et hésitations des milieux d’affaires internationaux à investir en RDC :


« [ ... ] Eu égard au conflit entre l'Ukraine et la Russie, la distance qui sépare Paris et Kiev est similaire à celle se trouvant entre Kinshasa et l’Est de la RDC, c’est Kiev et Paris. Ce qui se passe dans la ville de Kiev n’impacte aucunement la capitale française. C’est comme cela qu'il faut appréhender les choses. Ceci est d’autant plus vrai que les entreprises continuent de fonctionner normalement. Je puis même vous affirmer que beaucoup de touristes visitent cette partie du pays. Le responsable de l’Hôtel Goma Sera, avec qui je me suis entretenu récemment, m’a fait savoir que l’établissement est en situation de sur-réservations ».


Même son de cloche chez Arnaud Kremer, président de la société IREMOS & RDIPlus, spécialisée dans la gestion de crise, la sûreté & l’Intelligence Économique, pour qui « les principales crises identifiées se déroulent à des milliers de kilomètres de Kinshasa. On peut développer son business dans le pays, y compris dans les zones les plus sensibles ».


Pour sa part, Étienne Giros, président du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) concède volontiers que : « [ ... ] les risques peuvent survenir de temps à autres, mais sont surmontables. La République Démocratique du Congo est tellement vaste qu’on peut y développer ses affaires sans crainte. Les entreprises ont démontré leur capacité à réussir et travailler partout à travers le pays, y compris dans des zones compliquées ».


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