" Business as usual " reste, aujourd'hui encore, le mot d'ordre du Kenya, malgré le ralentissement de la croissance mondiale. Secoué par la pandémie de Covid-19 tout comme les autres pays à travers le monde, cet État d’Afrique de l’Est continue à puiser son énergie dans les forces de son écosystème entrepreneurial et d’innovation et, plus que tout autre sur le continent Africain, déploie des efforts incommensurables sur la scène internationale pour démontrer sa résilience, estimant que la vie économique doit reprendre ses droits. Le président Uhuru Kenyatta a eu l’occasion de mettre en lumière les opportunités considérables d’investissements au Kenya et d’analyser les enjeux pour les entreprises françaises au cours de la séance inaugurale de la 6e édition de BpiFrance Inno Generation (BIG) qui s’est tenue le 1er Octobre dernier depuis l'Accor Arena Paris. Betty Chemutai Maina, ministre de l'Industrialisation, du Commerce et du développement des entreprises, Richard Ngatia, président de la Chambre de commerce et d'industrie kenyane (KNCCI) et Moses Ikiara, directeur de l’agence de promotion des investissements KenInvest (Kenya Investment Authority) , sont intervenus le même jour, toujours dans le cadre du " BIG2020 " lors d’une conférence intitulée " Investir au Kenya, Terre d’Attractivités ".
Le Webzine CEO Afrique, qui a visionné en ligne cet événement, en a profité pour mettre en exergue les atouts de ce pays, étayés par les éléments les plus significatifs, tirés des interventions des panélistes.
Le quartier d'affaires Upper Hill, Nairobi, capitale du Kenya
« De nombreuses opportunités existent au Kenya ». C’est en substance le message que le président kényan Uhuru Kenyatta a tenté de faire passer lors du BIG 2020 de Bpifrance qui s’est déroulé à l’ AccorArena Paris, dont le Kenya a été le pays invité d’honneur. Avec un PIB estimé à 85,98 milliards de dollars US en 2018, cet État situé dans la partie orientale du continent représente la quatrième économie d’Afrique subsaharienne sur cette période, derrière le Nigeria, l'Afrique du Sud et l’Angola, selon les données du Fonds Monétaire International, et affiche d’autres chiffres élogieux : 4e place du classement "Doing Business 2020" établi par la Banque Mondiale ; 5e pays le plus innovant en Afrique d’après le Global Innovation Index réalisé conjointement par l’Université de Cornell (États-Unis), l’INSEAD ( Institut Européen d'Administration des Affaires) et l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle; 5e rang au classement des pays africains en matière d’accueil des conférences et congrès sur le continent, selon l’International Congress and Convention Association (ICCA); 5e pays le plus attractif pour l'investissement sur le continent d'après l’enquête " Pathways Towards the Emergence of an African Business model " co-menée par Africa CEO Forum et le cabinet de conseil Deloitte etc...
« La population du Kenya, estimée à 47 millions d’habitants, peut vous offrir un marché de consommateurs qui correspond à vos attentes. [ ... ]. Par ailleurs , nous disposons d'une main d’œuvre hautement qualifiée » atteste Moses Ikiara, directeur de KenInvest,
Au delà de ces données chiffrées, les efforts déployés par les pouvoirs publics font sens. Non seulement parce qu’ils reflètent l'éventail complet de la vision à long terme et la culture de la gagne profondément ancrée chez les autorités locales : Le Kenya a coutume de faire la course et de se confronter aux États phares du continent — l'Afrique du Sud, le Nigéria et l'Égypte, terres d’entrepreneuriat et d’innovation — afin de mieux progresser. Mais aussi et surtout parce que l’énergie investie pour promouvoir le pays est parfaitement symbolique sur quasiment tous les fronts d’activité.
Nairobi, acteur économique de poids pour le Kenya
La capitale du pays est la seizième métropole africaine par l’importance de sa population — très loin derrière le trio de tête : Lagos ( Nigeria), Le Caire (Égypte) ou Kinshasa (République Démocratique du Congo) — avec environ 4 600 000 habitants. Toutefois elle a un rang à tenir, celui de pôle économique de premier plan et de prestige. Centre névralgique du pouvoir politique, des affaires et de la finance pour tout le Kenya, la ville, qui a germé au milieu d’un marais il y a plus d'un siècle, évolue désormais dans un environnement que la mondialisation et le libre-échange ont rendu régional, à travers le COMESA [ Common Market for Eastern and Southern Africa : Marché commun de l'Afrique orientale et australe, NDLR ] et à l’échelle africaine par le biais du projet de future zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Avec des partenaires économiques qui s’érigent également en sérieux rivaux commerciaux : la ville tanzanienne de Dar es Salaam est positionnée au Sud-Est; Kampala (Ouganda) ne se trouve qu’à un peu plus de 500 kilomètres vers l’Ouest; et la métropole de Johannesburg (Afrique du Sud) est un peu plus éloignée, à quatre heure et demie d’avion tout au plus. Les chefs d’entreprise nigérians, dont le pays a signé plusieurs accords qui renforcent les échanges commerciaux bilatéraux avec la première économie est-africaine, sont devenus des protagonistes familiers du monde kényan des affaires, comme en témoigne le rachat d'iHub par l’incubateur Co-Creation Hub (CcHUB).
Face à ce challenge, Nairobi met un point d’honneur à soigner son paysage urbain. Alors que la tour du centre de conférence international Kenyatta (Kenyatta International Conference Centre) est symptomatique d’un état d’esprit animant depuis toujours le Kenya, il convient de citer le quartier d’affaires Upper Hill qui abrite la Britam Tower, un gratte-ciel de 200 mètres appartenant à une société d’investissement britanno-américaine du même nom, Britam Holding PLC, construit en 2017 et l'un des plus hauts d'Afrique. L'UAP Tower, quant à lui, est le deuxième plus haut immeuble du Kenya (163 mètres) qui est le siège régional de la société panafricaine de services financiers et co-existe avec le Kenya Commercial Bank Plaza (KCB Plaza), ainsi que Commercial Bank of Africa (CBA), Equity Bank, Zep-Re (PTA Reinsurance) et les sièges kenyans de Citibank et DawaSwift.
Toutefois, les promoteurs d'immobilier de bureaux sont de plus en plus enclins à développer des constructions à Westlands, situé au Nord-Ouest du quartier des affaires de Nairobi, où se trouvent entre autres le siège social de Safaricom, le bureau du cabinet de conseil PWC (PricewaterhouseCoopers), le Nairobi Institute Of Technology (N.I.T) et une succursale de Woolworth Stores.
À noter le quartier de Kilimani au sein duquel Sidian Bank et le centre commercial Yaya Center ont élu domicile. Sans oublier le quartier de Hurlingham qui a connu une sorte régénération urbaine et est intégré dans ce nouvel ordre économique de la ville.
D’une manière générale, toutes ces entreprises, qui s’ajoutent à la présence de quelques ministères et ambassades, pèsent lourd et attirent dans leurs sillages d’autres multinationales et des start-up venues des quatre coins du monde, s’installant au sein ou en dehors de ces quartiers d’affaires : ASUS, BASF, Blackberry, General Electric, Bank of China, Bharti Airtel, IBM, Google, Huawei, Procter & Gamble, Barclays Bank etc...
« Le Kenya abrite le seul centre de tests logiciels Microsoft et d’assurance-qualité en Afrique » a déclaré, pas peu fier, le directeur de KenInvest, Moses Ikiara. Une implantation effectuée au début du mois de Mai 2018 qui conforte le statut du pays en tant que hub régional de premier plan en matière de numérique et d’innovation technologique et un signe fort de reconnaissance internationale de l’expertise kényane .
Les femmes et hommes d’affaires locaux ne sont pas en reste, avec par exemple Tabitha Karanja, Jimnah Mbaru, James Mwangi ou Peter Munga, de véritables africapitalistes qui ont choisi depuis toujours la capitale kényane comme point d’ancrage pour développer leur business devenu florissant au fil du temps.
Nairobi tient la dragée haute dans le palmarès concernant la fréquentation des destinations d'affaires en Afrique. Selon un rapport de l'organisme kényan "Tourism Research Institute", 1,5 million de visiteurs internationaux sont arrivés dans le pays sur la période Janvier-septembre 2019. Toujours d’après cette étude, les voyageurs d’affaires dépensent en moyenne 376 000 shillings ( soit près de 2920 euros) par jour lors d'un congrès, offrant un énorme potentiel de croissance du marché du MICE (Meetings, Incentives, Conferencing, Exhibitions) pour l’économie kényane.
Toutefois, ce marché n'est pas focalisé exclusivement sur le business; il contribue également aux voyages d'agrément, car lorsque des investisseurs se rendent dans le pays pour participer à des conférences, ils en profitent pour se renseigner ou repérer les lieux les plus touristiques, comme par exemple la Réserve nationale du Masai Maradans, le Parc national d'Aberdare ou le Parc national de Tsavo East, dans l’optique d’y retourner pour passer de véritables vacances.
Une pléthore de secteurs potentiels ouverts à l'investissement
Dans la majeure partie des deux dernières décennies, le Kenya a enregistré une croissance significative dans les secteurs de la finance, du tourisme, des télécommunications, des assurances, de l’agriculture, de la sylviculture et, dans une moindre mesure, de l’industrie. Toutefois, sur la base des succès engrangés par le non moins célèbre système de paiement mobile M-Pesa sur le front de la Fintech, la poussée de la fièvre entrepreneuriale s’est communiquée à d’autres secteurs à forte valeur d’innovation ajoutée.
« Les technologies constituent un secteur à fort potentiel de développement sur lequel vous pouvez miser. Les services financiers et la téléphonie mobile connaissent une croissance rapide [ ... ]. Il y a également d’immenses opportunités dans le secteur manufacturier » a souligne le président Uhuru Kenyatta, en présence de son homologue français Emmanuel Macron et devant un parterre d’entrepreneurs hexagonaux, lors de la séance inaugural du "Big 2020".
Pour sa part, Moses Ikiara, directeur de KenInvest, a mis l’accent sur les quatre piliers de développement définis par le gouvernement kényan qui sont « l’industrie manufacturière, la sécurité alimentaire, les logements sociaux et la couverture de santé universelle [ ... ] »
Le Kenya a vu son tissu de start-up se développer considérablement. L’AgriTech, par exemple, apparaît aujourd’hui comme un nouveau pôle de croissance, avec des jeunes pousses locales comme Taimba ou Appolo Agriculture figurant parmi les porte-étendards de ce secteur à l’échelon local. Même tendance pour la Blockchain, un segment qui s’impose comme un domaine privilégié par de grandes sociétés comme Techno Brain ou UTU Technologies. Enfin il y a l’évidence de la santé, à travers la MedTech et la HealthTech , contexte de crise sanitaire de la Covid 19 oblige, avec des startups tels qu’ Ilara Health ou Access Afya, parce que ce secteur est immédiatement perceptible.
Crédit photo : ©Konza Technopolis
Le secteur privé n’est pas le seul acteur à se mobiliser. Sous l’impulsion des pouvoirs publics, l’un des derniers mégaprojets en date est le Konza Technopolis, anciennement appelé Konza Technology City, un projet de grand pôle d’innovation technologique & de recherche, en cours de construction à 64 kilomètres au sud de Nairobi, calqué sur la Silicon Valley américaine, d'où le surnom de " Silicon Savannah ". Le Kenya se rêve désormais en "smart nation" plaçant l’innovation et les nouvelles technologies au cœur de son développement économique.
Les entreprises françaises, exhortées à s’engager davantage au Kenya
Une centaine d’entreprises françaises ont relevé le challenge d’une implantation au Kenya, avec brio, dans des secteurs tels que le luxe, le commerce de détail, l’agroalimentaire, l'hôtellerie et l'énergie, l’automobile, le transport & la logistique, la construction ou la santé — Carrefour , Danone groupe hôtelier Accor ( Movenpick, IBIS, Fairmont) Total, Lafarge, Bolloré Africa, L'Oréal, PSA, Sanofi, Veritas, Egis group — mais participent encore timidement au dynamisme de l’économie locale.
« Nous avons plusieurs compagnies françaises qui se sont récemment implantées au Kenya. Mais nous en voulons davantage » observe Betty Chemutai Maina, ministre de l'Industrialisation, du Commerce et du développement des entreprises, faisant ainsi un appel du pied direct aux investisseurs présents dans l’auditoire.
Les échanges commerciaux bilatéraux ne pèsent pas lourd. Le Kenya n’étant que le 100ème fournisseur de l’Hexagone et son 94e client. Selon les données de la Direction Générale du Trésor français, les opérateurs ont exporté vers le Kenya depuis la France pour un montant qui a atteint 170 millions d’euros en 2017. Parallèlement, les sociétés kényanes ont exporté une partie de leur production vers la France, pour un montant de 110 Millions d’euros en 2019.
« [ ... ] Nous invitons les entreprises françaises à venir s’implanter dans les zones économiques spéciales du Kenya et saisir les opportunités qui s’offrent à elles, particulièrement dans les domaines de l’automobile, l’eau, l’assainissement, le-commerce, la fintech, la télémédecine ou la logistique. Nous sommes aussi ouverts à des Partenariats-Publics-Privés pour le développement de smart cities [ ...] » martèle Richard Ngatia, président de la Chambre de commerce et d'industrie kenyane (KNCCI).
Il y a lieu de souligner les efforts majeurs de rénovation et de réhabilitation, déployés par les autorités locales, omniprésents et particulièrement visibles eux aussi. Ainsi le projet de construction de l’axe autoroutier Nairobi – Nakuru - Mau Summit de 175 km, d'un coût estimé à 1,3 milliard d'euros, sera financé pour moitié par Meridiam et Vinci Concessions, dans le cadre d’un Partenariat-Public-Privé signé à Paris le 30 septembre 2020.
Côté transport, le projet d'extension de la ligne 4 du métro de Nairobi, qui sera développé par les entreprises Egis, Transdev, Alstom, Vinci, Thalès et STOA, va permettre d’assurer efficacement le trafic et les connexions vers l'aéroport international Jomo Kenyatta, pour le grand bénéfice des voyageurs d’affaires.
Les sociétés hexagonales peuvent s’appuyer sur quelques réseaux solides bien implantés pour faire des affaires sur place. Tout d’abord, la Chambre de Commerce Française au Kenya (French Chamber of Commerce Kenya) leur fournit des services clés en main pour les assister dans la conquête du marché kényan : organisation de missions pour rencontrer des partenaires stratégiques ou des clients potentiels, échanges avec des acteurs clés d’un secteur d’activité, participation à un salon professionnel pour établir de nouveaux contacts ou accroître sa notoriété, identification des meilleurs profils dans le cadre d’un recrutement, diffusion d'informations sur la réglementation locale en matière de droit social etc .... En second lieu, la communauté French Tech de Nairobi, opérationnelle depuis 2017, vise à créer de fortes synergies, s’inscrivant sur le long terme, avec des pépites innovantes locales qui foisonnent, mais dont la plupart ont du mal à prendre leur envol.
La Kenya Investment Authority, cheville ouvrière de l’attractivité kényane
Coordonner l’attraction des investissements étrangers et assurer la promotion du Kenya, soit la totalité des quarante-sept comtés, à l’intérieur et hors du pays : telle est la mission de la Kenya Investment Authority, plus communément appelée " KenInvest ", créée par un article de la loi N°6 de 2004.
Le Kenya se classe premier au monde dans la protection des investisseurs minoritaires.
Une équipe de gestion & direction de six personnes, épaulée par un groupe de collaborateurs et dont les actions sont contrôlées par un conseil d’administration composé de quinze membres, s’y consacre à temps plein, tirant partie du bulletin de santé de l’économie kényane relativement bonne par rapport à ceux d’un bon nombre de pays africains. Les cibles privilégiées sont les entreprises britanniques, américaines , japonaises, chinoises, indiennes et, plus récemment, françaises. Sans oublier ses partenaires commerciaux voisins : la Tanzanie, l’Ouganda et le Rwanda.
Pour attirer les sociétés, l’agence met en avant le très haut niveau de protection des investisseurs minoritaires contre les abus de biens sociaux des administrateurs, les droits des actionnaires, les garanties en matière de gouvernance et les exigences en matière de transparence des entreprises limitant le risque d'abus .
« Le Kenya se classe premier au monde dans la protection des investisseurs minoritaires. Peu importe que vous soyez important ou non; votre investissement sera sécurisé », assure le directeur de KenInvest, Moses Ikiara, se basant sur le rapport " Doing Business 2020 " établi par la Banque Mondiale.
Une scène hôtelière " business-friendly " bien garnie, enrichie de grands noms internationaux
Au cours des dernières décennies, Le Kenya n’a pas échappé au boom hôtelier haut de gamme. La raison de ce boom tient en une équation : un climat d'affaires propice aux investisseurs et son statut de destination touristique parmi les plus attrayantes en Afrique .
L’Hôtel Sarova Stanley est situé au cœur du quartier des affaires de la ville, à proximité des bureaux des Nations Unis, des ministères et organismes gouvernementaux, des institutions financières et du Centre international de conférence Kenyatta , aisément accessibles aux voyageurs d’affaires. Présenté comme comme le premier établissement de luxe créé en 1902 au Kenya, Sarova Stanley est doté de 212 chambres, avec les commodités business dignes d’un hôtel cinq étoiles, tout en conservant son charme historique : 9 salles de conférence et réunion, services de secrétariat personnalisés, matériel de traduction professionnel etc...
Dans la brèche ouverte par ce précurseur, figure l’enseigne mondiale Radisson Blu. Nairobi occupe une place de choix dans la stratégie d’expansion de ce groupe en Afrique : Aux "Radisson Blu" situé à Upperhill et "Park Inn By Radisson" basé à Westlands, s’est ajouté récemment " Radisson Blu Hotel & Residence " , se trouvant près de l’Arboretum de la capitale kényane, qui possède 122 chambres et appartements conçus pour les voyageurs d’affaires.
Un autre établissement qui fait fureur à Nairobi : Hemingways Nairobi s’est vu décerné le prix " Mystery Inspectors " par des inspecteurs anonymes, dans le cadre des Small Luxury Hotels Awards 2020 . Ces professionnels aguerris sillonnent les établissements hôteliers à travers le monde pour évaluer rigoureusement leur notoriété à travers une longue liste de contrôle-qualité.
Dans ce bataillon d’établissements 5 étoiles, le Kempinski Villa Rosa, un imposant hôtel de 10 étages et 200 chambres, revêtu de marbre et aux teintes crème, violet et acajou se fait remarquer depuis l’année 2013 à la lisière du quartier d’affaires de Westlands, juste à côté de la très fréquentée Chiromo Road.
Fort de ses 130 chambres, le somptueux Windsor Golf Hotel & Country Club, à l'architecture victorienne, fait beaucoup parler de lui; alors que les personnalités, dignitaires et autres célébrités privilégieront le Nairobi Serena Hotel, situé à proximité de la State House (résidence officielle du président du Kenya) qui possède plusieurs suites exécutives et chambres de luxe.
D’autres établissements se sont frayés un chemin parmi les grands noms, dont le " Boma Nairobi " (148 chambres), un hôtel haut de gamme qui est situé entre l'aéroport international Jomo Kenyatta et le centre-ville, un endroit idéal pour le voyageurs d’affaires, loin du stress, de l'agitation du quotidien et du trafic; et Sankara Nairobi (168 chambres) aux designs intérieurs contemporains à thème art africain moderne, se trouvant à quelques minutes en voiture du bureau des Nations Unies.
La pandémie de Covid-19 est passée par là, enrayant la belle dynamique du business, du tourisme et des déplacements professionnels, et engendrant de ce fait l’annulation de plusieurs conventions initialement programmées et des millions de shillings de manque à gagner. Toutefois, le Kenya veut repartir à l’assaut, avec des arguments percutants : des capacités d’accueil augmentées, libérées justement du fait de la diminution de la fréquentation du pays, eu égard à la crise sanitaire. Force est de constater qu’il y aura toujours des secteurs d’activité qui marchent et auront besoin d’organiser des conférences, des séminaires et des réunions qui continueront à faire les beaux des hôteliers de la place, à condition que ces derniers peaufinent complètent leurs stratégie pour pérenniser leurs affaires. C'est à partir de ce constat qu'a été mis en place le National Convention Bureau (NCB) fin Octobre 2019, un établissement public dont la vocation première est de promouvoir le Kenya en tant que destination de choix pour les déplacements professionnelles et valoriser l'offre touristique d'affaires auprès des opérateurs et des médias prescripteurs de ce pays. Cette entité est d'autant plus importante que les conférences, congrès et des salons contribuent généralement au rayonnement d’un État. Le NCB est chargé de coordonner les différents ministères de tutelle — Ministry Of Foreign Affairs (Ministre des Affaires étrangères), National Treasury (direction générale du Trésor rattachée au Ministère des Finances), Ministry of Tourism and Wildlife ( Ministère du Tourisme et de la Faune), Ministry of Trade & Industry (Ministère du Commerce et de l’Industrie) — ainsi que les représentants du secteur privé : la Kenya Private Sector Alliance, la Kenya National Chamber of Commerce & Industry (Chambre Nationale du Commerce et d’Industrie du Kenya) et la Kenya Tourism Federation (Fédération kényane du tourisme).
Par Harley McKenson-Kenguéléwa
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