Bien définir le profil d’investisseur recherché, s’entourer des meilleures compétences, sans oublier la réalisation obligatoire d’études de marchés et d’analyses des tendances les plus innovatrices etc ... : un panorama complet des usages dans le monde des start-up technologiques. Les fondateurs se doivent d’appréhender au mieux les subtilités du financement, au risque de se mettre en porte-à-faux face à des business angels ou des fonds d’investissements. Lors de la 9ème édition de l’Africa Early Stage Investor Summit organisée en Novembre dernier par le réseau VC4A (Venture Capital for Africa) et l’association ABAN (African Business Angel Network), Cindy Ai, co-fondatrice du fonds de capital-risque Dream VC, a détaillé le mode d'emploi de ce qu'il faut faire (ou ne pas faire). Le webzine CEO Afrique, qui a visionné cette e-conférence, décrypte les clés de compréhension et de fonctionnement du capital-risque qui vont permettre à des champions africains d’émerger.
366,8 millions de dollars américains de capitaux levés en 2016, 560 millions USD atteints en 2017, 1,163 milliard USD collectés en 2018, 2,02 milliards de dollars recueillis en 2019, 5,2 milliards USD réalisés en 2021, 6,5 milliards USD attirés par les start-up africaines en 2022, soit le record absolu ! Ce que l’on retient de ce regard sur ces montants mentionnés dans les rapports annuels publiés par Partech Africa, c’est que l’offre de financement pour les pépites technologiques en Afrique se trouve bien dans une phase ascendante (mis à part une décrue observée au courant de l’année 2020, avec des levées de fonds à hauteur de 1,43 milliard de dollars, contexte de crise sanitaire oblige). Une performance qui n’étonne qu’à moitié puisque ces jeunes pousses sont positionnées sur des secteurs d’activité à très haut potentiel de croissance.
Si l’African Tech continue sur cette lancée, elle ne devra pas s’arrêter de sitôt : des volumes de capitaux toujours plus importants, des fonds nettement plus conséquents par projet entrepreneurial ... Telles sont les principales attentes formulées par les patrons de start-up sur le continent. Une nécessité d'autant plus vivement ressentie que cette "débauche" d'investissements crée souvent un sentiment de facilité trompeur, alimenté il est vrai par les méga-levées de fonds effectuées il y a quelques temps par la plate e-commerce Jumia, l’entreprise kényane de commerce électronique Wasoko ou la fintech Flutterwave.
« [ ... ] Les startups ont besoin de se développer rapidement et essaient souvent de réfléchir à trouver des moyens d’améliorer leur produit, ce qui nécessite la mobilisation de capitaux importants qui seront investis dans la recherche et le développement (R&D). Malheureusement, la première idée fausse que l’on se fait souvent est que beaucoup de fondateurs lèvent des fonds, parce que c’est dans l’air du temps. La deuxième idée — toujours fausse — est que la levée de fonds est un excellent un moyen pour améliorer son bureau ou s’octroyer une bonne rémunération. Il va sans dire qu’il s’agit de dépenses inutiles d’argent, d’effort et de temps par rapport aux enjeux d’hypercroissance de la start-up et ses besoins conséquents en matière de liquidités » déclare son ambages Cindy Ai, co-fondatrice du fonds de capital-risque Dream VC.
Le processus de levée de fonds nécessite un travail considérable de tous les instants, requérant l’application d’un protocole minutieux et rigoureux, ainsi qu’une évaluation continue de l'intégrité de ce processus. Comment procède-t-on ? Cindy Ai a dévoilé quelques clefs de succès lors de la 9ème édition de l’Africa Early Stage Investor Summit au cours d’un webinaire intitulé "Supporting cohorts towards Investment Readines", organisée en Novembre dernier par le réseau VC4A (Venture Capital for Africa) et l’association ABAN (African Business Angel Network), s’appuyant ainsi sur son expérience en sa qualité d’investisseuse chevronnée.