L’heure est à l’optimisme en Terre d'Éburnie : la Côte d’Ivoire ambitionne de renouer avec la vitalité et les autorités multiplient les mesures à l’investissement étranger. En ligne de mire, un objectif clairement affiché : Faire de cet État d’Afrique de l’Ouest l’un des principaux hubs d’affaires de tout le continent.
Dans le cadre d’un webinaire organisé par le Comité d'Échanges Afrique-France (CEAF), intitulé " Côte d'Ivoire : Point sur la situation et les perspectives " et modéré par Zoubir Rabia qui s’est tenu le 10 Novembre, les intervenants Jean-Cesar Lammert (Directeur Pays pour la Région Afrique de l'Ouest, Business France), François Sporrer (Chef du Service économique régional Afrique de l'Ouest, Direction générale du Trésor) et Me Julie Claude (Avocat associé, Fidal), ont l'essentiel des informations économiques, juridiques et fiscales de ce pays, de telle sorte à ce que les investisseurs potentiels puissent suivre l'évolution du cadre des affaires, amendé dans le sens d'une plus grande libéralisation au cours des dernières années.
Le webzine CEO Afrique, qui a visionné cette e-conférence, en a profité pour relever les points forts de l’attractivité ivoirienne et rappelle les marges de progression à atteindre pour faire du pays une destination d’affaires d'excellence.
« [ .... ] La Côte d’Ivoire est le pays le plus dynamique de la zone, probablement de toute l’Afrique [ ... ]. Beaucoup d’entreprises françaises s’y sont implantées avec leur a priori. Nous étions surpris de voir comment elles y étaient bien accueillies [ ... ]. Le cadre des affaires, en dépit de quelques points à améliorer, est vraiment fait pour accueillir les firmes étrangères ! » .
Ces paroles très éclairantes, stimulantes et revigorantes , prononcées par le chef du service économique régional Afrique de l'Ouest (hors Ghana et Nigéria) à la Direction générale du Trésor français , François Sporrer, témoignent à elles seules du regain d’optimisme dont font preuve les milieux d’affaires internationaux et l’on peut être amené à considérer que la résilience de l'économie ivoirienne aux chocs externes, compte tenu de la crise de la pandémie de Covid 19, va permettre au pays de retrouver rapidement un formidable dynamisme et maintenir de bonnes perspectives de croissance.
Malgré sa dimension démographique modeste (25,5 millions d’habitants) par rapport à des pays comme l’Égypte (101,2 millions d’habitants), l’Afrique du Sud (58,1 millions) ou le Kenya ( 52,2 millions), la Côte d’Ivoire a une position géographique idéale en Afrique de l’Ouest, un profil économique diversifié, peu dépendant d'exportations d’hydrocarbures, avec une montée en puissance d’une classe moyenne ambitieuse, un fort potentiel de croissance, soit un taux de 7,2% en 2019 et des prévisions du Fonds monétaire international (FMI) qui s'établissent à 6,5 % en 2021. À noter également que les chefs d’entreprise africains plébiscitent largement la Côte d’Ivoire, devant le Kenya, le Ghana, le Sénégal et le Rwanda, selon le dernier Africa CEO’s Survey, une enquête menée conjointement par Africa CEO Forum et le cabinet-conseil Deloitte qui donne un aperçu de la volonté d'investissement de ces dirigeants du secteur privé dans quelques pays du continent.
« Sur les dix dernières années, la croissance ivoirienne a tourné autour de 7 et 8% par an. L’impact du coronavirus a été plutôt modeste. La crise sanitaire est désormais presque dernière nous en Côte d’Ivoire [ ... ] D’après le FMI, la Côte d’Ivoire ne fera que 1,8% de croissance, au lieu 6,7 % à la fin de l’année 2020. Mais cela reste une performance exceptionnelle. Il faut savoir qu’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a le PIB par habitant le plus élevé en Afrique de l’Ouest, devant le Ghana et le Nigeria » poursuit François Sporrer.
La Côte d’Ivoire, plateforme stratégique dans la conquête des marchés africains
La croissance de certains États comme le Ghana ou le Sénégal fait rêver. Si une entreprise est solidement implantée en Côte d’Ivoire, elle peut par la suite envisager de se développer sur tout le continent africain.
Le pays, de par sa position géographique et son dynamisme économique, est donc une excellente base de départ pour les sociétés internationales qui ont pour objectif de prospérer sur l’ensemble de cette zone géographique et leur offre une opportunité d’accéder à un marché de plus de 320 millions de personnes en libre circulation dans la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dont fait partie le Nigeria, incontournable géant de l'Afrique.
« Plusieurs entreprises françaises ont ouvert des filiales à Abidjan pour travailler non seulement sur le marché ivoirien, mais aussi dans les pays voisins comme le Burkina Faso ou le Mali. Ce choix s’explique par le fait qu’ il est plus facile qu’ailleurs de créer sa société [ ... ] » observe François Sporrer.
Par ailleurs, la Conférence de l'Union africaine prenait la décision de lancer un projet de zone de libre-échange continentale en janvier 2012. Mais c’est surtout lors de la 25ème session ordinaire de cette conférence, qui s’est tenue en juin 2015 à Johannesburg, que la feuille de route pour créer la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) a été fixé. Au final, elle est officiellement opérationnelle depuis le 1er janvier 2021, ce qui signifie que la Côte d’Ivoire pourrait servir de rampe de lancement aux entreprises pour accéder à un fructueux marché unique africain de 1,27 milliard de consommateurs, sans droits de douane sur 90% des biens produits sur le continent.
Une multitude de secteurs porteurs
Tous les secteurs ne sont pas impactés par la crise de la Covid 19, et de nombreuses activités parviennent à tirer leur épingle du jeu. La Côte d’Ivoire offre donc une multitude d'opportunités, avec des taux de croissance assez élevés et capables de rester sur ce seuil.
Il existe énormément de possibilités dans le domaine l’agro-transformation. En effet, l’agriculture est un pilier de l’économie ivoirienne.
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« Premier producteur mondial de cacao et de la noix de cajou, la Côte d’Ivoire centre également ses priorités sur la production de coton, d’ananas, de mangue, de sucre, d’huile de palme et d’hévéa. Toutefois, le défi à relever, c'est la transformation de ces produits; le nombre de structures de transformation est insuffisant, avance Jean-César Lammert, directeur Pays pour la Région Afrique de l'Ouest chez Business France . La présence de cheptel laitier est également très faible, avec une production locale qui ne parvient pas répondre aux besoins, et créant potentiellement un besoin d'importation de produits laitiers [ ... ]. Le pôle agro-industriel ivoirien 2PAI-Bélier se focalise sur la production de tomate, de miel, de manioc, de noix de cajou, d’élevage de porcs et de volaille. Nous essayons de suivre ce développement et identifier les opportunités pour les entreprises françaises en terme d’équipements et de matériel industriel ».
Contexte de crise sanitaire oblige, l'industrie pharmaceutique regorge d’opportunités et est promis à un avenir prospère.
« Il y existe des projets qui seront financés par l’Agence Française de Développement. Cela concerne principalement la construction, la réhabilitation et la rénovation d’hôpitaux , avec surtout des besoins en équipements médicaux, qui boostera le secteur du BTP » ajoute Jean-César Lammert.
L’e-commerce est un secteur très porteur dans lequel il pourrait être intéressant de développer son idée business. Le digital est une tendance qui s’impose dans de nombreux secteurs, à l’instar du mobile money dans la FinTech. Également, la tendance de la collecte du tri ou la valorisation des déchets est en voie de s’installer durablement dans le secteur de l’environnement. Le secteur minier, qui est sous-exploité particulièrement dans le domaine aurifère, devient un enjeu majeur. Les Télécoms ont aussi le vent en poupe
« [ ... ] La Côte d’Ivoire est dans le Top 10 mondial des classements de l’Union Internationale des Télécoms. Le pays est aussi le lieu de passage pour la connectivité de la sous-région avec les pays voisins et posséderait déjà près de 6000 kilomètres de fibre optique » précise Jean-César Lammert.
Libérer le potentiel d'innovation et de créativité de la jeunesse ivoirienne
Le marché ivoirien est dynamique en termes de créations de sociétés et les nouvelles technologies constituent un secteur très attractif pour les jeunes générations d’entrepreneurs qui sont de plus sensibilisées par les enjeux du digital. Les start-up innovantes peuvent notamment s’appuyer sur un réseau d’incubateurs et d’accélérateurs présents aux quatre coins de la capitale économique Abidjan. À ce titre, la France apporte sa contribution dans le développement des jeunes pousses locales opérant dans le numérique, avec un programme ambitieux ainsi que des plans d’action dans le cadre de l’accompagnement des porteurs de projet.
« Il existe une forte présence française dans le domaine de la Tech à Abidjan. Une quarantaine de sociétés se fédère autour d’une French Tech community [ ... ] » se réjouit Jean-César Lammert.
Parmi les autres structures d’appui incontournables dans l’écosystème tech ivoirien, on peut citer entre autres Impact Hub Abidjan, ADEI Institute of Technology et Incub'Ivoir.
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Une présence économique française notable
Les autorités ont engagé une pléthore de réformes visant à alléger les contraintes pesant sur les investisseurs et les porteurs de projet. Au cœur du dispositif, la CEPICI (Centre de Promotion des Investissements en Côte d'Ivoire) qui simplifie et accélère les projets d’implantation d’entreprises et industries. Le développement de la Côte d’Ivoire s'est donc largement appuyé sur les investissements directs étrangers, dont le montant s’est élevé à 300 millions de dollars en 2011 pour atteindre plus de 930 millions de dollars en 2018, selon les données de la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement).
Avec 700 entreprises installées en Côte d’Ivoire - dont près de 250 filiales - employant plus de 40 000 personnes, la France est le 1er investisseur, contribuant à hauteur de près de 50% aux recettes fiscales, si l’on se réfère aux données chiffrées de la Direction Générale du Trésor. La présence française, très diversifiée quant aux secteurs d'activité, l'est également quant à la taille des entreprises : Cie Fruitière, Castel ou Danone dans l’agro-industrie, Accor dans l’hôtellerie, Air France, CMA-CGM et Bolloré dans les transports, Carrefour dans la distribution; Veolia, Bouygues et Vinci dans le BTP; BNP Paribas et la Société générale dans la Finance etc....
« La France et la Côte d’Ivoire ont une relation bilatérale très dense. C’est le fruit de notre histoire, complexe au départ, plus apaisée aujourd’hui. Quand vous discutez avec les autorités, les milieux d’affaires ou des Ivoiriens lambda, on sens que l’héritage de la période coloniale est complètement dépassée; nous sommes passés à autre chose. De ce fait, il y a une facilité à faire des affaires entre les élites françaises et ivoiriennes [ ... ]. Aux 250 filiales détenues par des multinationales hexagonales, il faut rajouter 600 entreprises qui ont été fondées et dirigées par des entrepreneurs français, non-rattachées à une maison mère » assure François Sporrer .
Une terre hospitalière pour les citoyens étrangers
Avec ses principales agglomérations, dont celle d’Abidjan, la Côte d’Ivoire n’est pas seulement le pays le plus peuplé d’Afrique de l’Ouest francophone, c’est aussi l’un des lieux de brassage les plus impressionnants où vivent aujourd’hui des Burkinabè, des Maliens, des Guinéens, des Béninois, des Sénégalais et leurs descendants, sans compter les Sierra-Léonais et les Libériens.
Quand la Côte d’Ivoire s’enrhume, c’est toute la sous-région qui tousse .
À l’origine de ce grand mélange, il y a une période clé : 1946. Cette année-là, les travaux forcés étaient abolis sur le territoire ivoirien, obligeant les autorités coloniales à poursuivre leur recrutement sous une forme "légale", essentiellement des Voltaïques, par le biais du SIAMO (Syndicat Interprofessionnel pour l’Acheminement de la Main d’Œuvre). L'indépendance de la Cote d'ivoire en 1960 n’altère en rien la vivacité dans ce mouvement migratoire qui s’amplifia une dizaine d’année plus tard grâce à l’envol de la croissance économique. Entre-temps, la structuration du marché du travail change : on a davantage besoin de commerçants, cadres dirigeants et de fonctionnaires. À la communauté burkinabé qui ne cesse de croître au fil du temps, délaissant progressivement le secteur primaire, s’ajouteront des libanais, des Maliens, des Sénégalais et des Nigériens qui exercent majoritairement en tant que commerçants et artisans dans ce contingent étranger, ainsi que des Guinéens, Mauritaniens des Togolais, des Béninois, des Ghanéens, des Nigérians et des coopérants français.
Malgré les crises politiques de 2002 et 2010 qui ont engendré à front renversé une première vague de migrations vers les États voisins et vers l'Europe, le pays de feu Félix Houphouët-Boigny demeure un pays melting-pot d’Afrique, qui perpétue l’ouverture de ses frontières aux candidats à des séjours de longue durée.
« La santé économique de la Côte d’Ivoire est un paramètre fondamental pour la stabilité économique et sociale de l’ensemble de la sous-région. Quand la Côte d’Ivoire s’enrhume, c’est toute la sous-région qui tousse » analyse François Sporrer .
Face aux interrogations sur les identités locales et nationales soulevées de temps à autre au sein d'une ville comme Abidjan par les défis de la mondialisation, c’est par un complément de mixité culturelle et d’ouverture que répond la métropole.
Un droit des affaires d'inspiration française
Un investisseur en provenance de l’Hexagone ne perdra probablement pas ses repères, car le droit OHADA qui a taillé une place importante dans le monde des affaires en Afrique francophone subsaharienne - dont la Côte d’Ivoire - est une législation commerciale qui s'inspire largement du droit sur les sociétés en France .
« L’ environnement réglementaire bénéficie d’une certaine proximité avec le cadre que l’on peut connaître en France. La Côte d’Ivoire est un pays de tradition de droit civil qui permet déjà, en terme d’investissement étranger, de rassurer les investisseurs [ ... ], affirme Julie Claude, Avocat Associé responsable du département Afrique au Cabinet FIDAL. Le droit OHADA reconnaît la validité du pacte d’actionnaires; vous avez la possibilité de vous organiser dans les relations avec vos actionnaires de façon encadrée et de gérer des problématiques, notamment sur les questions de compétence de l’Assemblée Générale Extraordinaire, les clauses obligatoires statutaires, les questions de droits de veto, les clauses de sortie etc... Il est très important de réfléchir en amont pour un projet qui serait établi en Côte d’Ivoire, sur son aspect documentation et sur les relations entre actionnaires à travers les négociations d’un pacte d’actionnariat ».
Un cadre fiscal attractif
D’une manière générale, les acteurs économiques tendent à conduire leurs affaires dans un pays avec un faible taux d’imposition. Comparativement à la France, la Côte d’Ivoire propose aussi une fiscalité plus intéressante. Pour une société qui décide d’y créer son entité, l’Impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) ne s’élève qu’à 25 %. Il en est de même pour les bénéfices d’origine étrangère dont la retenue à la source est de l’ordre de 20 % sur les revenus locaux des sociétés non-résidentes sans établissement stable (PE). La TVA est de 18%, et les charges sociales patronales sont comprises entre 15,45% et 18,45% des salaires.
Parmi les avantages d’une implantation en Côte d’Ivoire, il faut également évoquer la zone franche technologique de Grand-Bassam située à une quarantaine de kilomètres d’Abidjan, assurée par de généreuses incitations fiscales, même si le dispositif n'est pas exempt de goulots d’étranglement.
« La Zone Franche du Grand-Bassam a mis du temps à se mettre en place; le modèle éprouve des difficultés à émerger » concède François Sporrer .
En effet, le Village des technologies de l’information et des biotechnologies, lancé en 2007 à Grand Bassam n’héberge qu'une trentaine d’entreprises, d’où la nécessité pour les pouvoirs publics d'élaborer une stratégie de communication plus large, auprès des sociétés candidates à l’installation, sur les avantages que procure cette zone d’investissement, notamment en ce qui concerne la logistique, la chaîne d’approvisionnement, les sous-traitants locaux ou le logement et l’accueil des familles des employés, bien au delà des considérations d’ordre fiscal.
Abidjan, une destination "business-friendly"en plein chantier
Son quartier d’affaires " Le plateau ", qui présente un visage moins bien avenant par rapport à son prestige d'antan, veut désormais offrir l’image d’une modernité fort conquérante, qui deviendra un point d’ancrage privilégié pour la future Tour F
Maquette de la future Tour F - cité administrative
Crédit photo : ©pfoafrica
de soixante quatre étages, culminant à 283 mètres qui s’ajouteront aux 5 tours existantes. L’actualité apporte d’une certaine manière son concours à cette vision prospective. En choisissant Abidjan, Bouaké, Korhogo, San-Pédro et Yamoussoukro comme sites organisateurs de la Coupe d'Afrique des Nations de Football en 2023, les promoteurs de l’événement viennent conforter le pays dans son statut de hub international, capable de déployer les instruments économiques, touristiques et logistiques indispensables pour orchestrer cette compétition à l’échelle, continentale, voire planétaire. Grâce à cet événement, le réseau routier, les télécommunications, les transports et les infrastructures hôtelières seront sans doute remis à nouveau : des exemples parmi tant d’autres, la future ligne 1 du métro d’Abidjan, dont la construction a été confiée à Bouygues Travaux Publics et Alstom. l’édification d’un pont au-dessus de de la lagune Ébrié qui reliera le quartier d’affaires "le Plateau" à la commune résidentielle de Cocody, trois hôtels Mövenpick, Novotel et Adagio, ainsi que l’équipement et la réhabilitation des infrastructures sportives telles que le stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Plateau et le stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé.
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En conclusion, on peut juste regretter que, seule, Abidjan place régulièrement l'ensemble de la Côte d'Ivoire sous les projecteurs internationaux. Il reste encore beaucoup à faire hors de cette métropole, mais les choses sont en train de changer.
« Le deuxième pôle économique est sans doute la ville de San Pedro, deuxième port en Côte d’Ivoire en terme de tonnage. C'est dans cette optique que se place la volonté de créer un axe routier partant de San Pedro qui remonterait vers Bamako au Mali, ce qui pourrait contribuer à dynamiser la ville. Le troisième pôle économique est Bouaké, zone de production du coton. Le financement d’un projet de grand marché par l’Agence Française de Développement devrait concourir à restaurer cette vocation commerciale de la ville [ ... ] » énonce François Sporrer.
Par Harley McKenson-Kenguéléwa
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